Après
avoir suivi des stages d’Arts martiaux, de Judo, Ju-jitsu, Aiki-do,
Kendo, Karate, Bo-jitsu et de Boxe-Catch.
De
1959 à 2009, il a d'abord commencé comme élève ensuite comme
professeur et fondateur du club de Ransart de Judo/Ju-Jitsu. Il a
également été le Directeur technique de plusieurs club dont celui
de Ransart.
Une
caméra a été offerte par le comité et les Judokas/Ju-jitsukas.
Elle a été remise par Mr Piva toni Professeur du club
actuellement.
Discourt de Mr Filippo Bugli, son frère :
Aller
jusqu’au bout de ses rêves
Est-il
possible, «Salvatore » de résumer en quelques phrases les passions
qui t’animent ?
Voilà
une entreprise qui me semble bien évidement utopique.
Pour
connaître les faits marquants qui ont parsemé ta vie tout au
long de ce vaste et merveilleux parcours, le moyen le plus simple
est sans doute d’aller consulter ton site internet.
En ce
qui me concerne, je préfère ce soir m’attarder sur l’homme qui se
cache derrière cette épopée.
Emigré
des premiers temps, haut comme trois pommes, du haut de tes sept
ans, te voila confronté à la dure réalité de l’intégration.
Inutile de trop s’attarder sur cette époque où les bons et
mauvais souvenirs s’entremêlent. Je dirai simplement que cette
période a forgé plus d’un caractère et le tien n’échappera pas à
la règle.
Les
années passent, les saisons s’égrainent, à l’âge de 14 ans, à
peine sorti de l’enfance, les cahiers et les livres sont rangés,
direction Lodelinsart rue de la Discipline pour travailler en
verrerie.
Difficile d’expliquer et de faire comprendre aux « ados »
d’aujourd’hui qu’à une certaine époque des gamins de 14 ans
étaient déjà mis au travail… Une nouvelle fois, te voila confronté
aux réalités de l’existence. Il faut jouer des coudes pour se
faire une place, parfois se battre pour s’affirmer…
Cette
agressivité bien compréhensive va pourtant servir un projet pour
le moins fabuleux.
En
effet, en 1959, à l’âge de 18 ans, tu enfiles pour la première
fois un kimono.
Nous
sommes aujourd’hui entourés de judoka et je pense, sans risque de
me tromper, que tous se rappellent l’intense plaisir que cet
uniforme, peu commun, procure à l’initiation. On se sent fort,
parfois même très fort, mais on en oublie l’élémentaire modestie,
et le retour sur terre est inéluctable. Certains abandonnent vite,
mais d’autres s’accrochent, persévèrent et finissent par découvrir
le sens profond du mot « JUDO »
Il te
fallait à l’époque beaucoup de courage, les dojos étaient loin de
posséder le confort que nous leur connaissons de nos jours. Les
tatamis s’improvisaient au petit bonheur la chance, d’un cadre en
chevrons dans lequel on étalait des copeaux de bois, le tout était
recouvert d’une simple bâche. Mais à cœur vaillant rien
d’impossible. Les entraînements, que même les spartiates
envieraient, se déroulaient par tous les temps et sans chauffage,
dans une ambiance austère mais combien amicale.
Le train
était sur les rails, la locomotive lancée, rien ne pouvait plus
l’arrêter.
Et rien
ne l’a arrêtée.
Non
content de gravir les échelons qui te conduisent au grade de 5e
dan judo et 6e en Jujitsu, pendant un demi-siècle, tu
as passé le plus clair de tes loisirs au sein des différents clubs
que tu as dirigés en tant que professeur ou Directeur technique.
Pendant ces cinquante dernières années, tu as consacré ta vie à
former des judokas, leur communiquer ta passion, inculquer aux
jeunes et parfois aux moins jeunes, le sens du fairplay.
Ni les
embûches semées sur le parcours ni les tracasseries de tout ordre
ne t’ont jamais découragé.
Le Judo
est un art, mais l’artiste qui vit en toi pouvait-il s’en
contenter ? Bien évidemment non ! Le feu couvait depuis bien
longtemps, pour être plus précis, depuis ce jour de 1956 où dans
un petit atelier tu apprenais à retoucher des photos. Travail
minutieux qui t’ouvrait la voie aux prémices d’un art qui devait
s’affirmer au cours des ans pour aboutir à l’artiste peintre que
tu es devenu et nous faire partager par la sorte, au travers de
tes œuvres, ton immense talent. « Je devine que ta modestie
naturelle est entrain de souffrir »
Mais…Qui
n’envierait ce bilan que tu présentes au bout de toutes ces
années ? Et pourtant, ta plus belle réussite, n’est-elle pas au
sein même de ta famille. Cinq filles, dont trois nées le même
jour. Quand la machine se met en route rien ne l’arrête.
Que dire
de plus si ce n’est que bravo ! Bravo à toi, mais aussi et surtout
bravo à ton épouse Giuseppina, (Pina pour les intimes) qui a
partagé tous les moments de ta vie en sachant t’insuffler quand
il le fallait, le petit plus dont chaque homme a besoin pour
aller jusqu’au bout de ses rêves.
Bugli
Filippo