La violence dans le sport

Un phénomène particulièrement regrettable, mais qui n’est nullement propre au sport et qui n’est pas neuf. Que penser en effet de la lutte et des pugilats à mort pratiqués du temps des anciens Grecs ?  Des décès fréquents résultant de blessures lors des matches de football pratiqués par les Anglo-Saxons à la fin du Moyen-age, qui jouaient alors en équipes de plusieurs centaines de personnes sur un terrain d’une superficie de plusieurs kilomètres ?  Aujourd'hui, le moindre petit «tackle» (accrochage) donné dans le feu de l’action fait I'objet d’une diffusion à répétition sur tous les écrans de télévision, sous tous les angles de vue possibles et inimaginables et, de préférence, au ralenti !  Pour autant que je sache, les actes de violence, et de violence morale plus particulièrement, intervenant à d'autres niveaux de la société, ne font pas toujours I'objet d’une telle attention de la part des journalistes, et sont assurément loin d'être diffusés sous tous les angles de vue possibles et moins encore, au ralenti. L'agressivité que I'on constate dans le sport de compétition ne peut en aucun cas recevoir notre approbation. Certains journalistes minimisent les mauvais comportements et la violence, du fait du stress régnant et des sommes folles mises en jeu. Bernard Destreman, Président du Racing-Club de France, estime pour sa part que «c'est justement parce qu'il s'agit d'athlètes professionnels, bien payés et riches, qu'ils devraient se comporter mieux que quiconque». Ce comportement qui se doit exemplaire ne concerne pas seulement les perdants mais aussi les vainqueurs. Le comportement excessivement provocant des joueurs et des entraîneurs lors du marquage est souvent à I'origine d'attitudes incontrôlées de la part des supporters.